Que raconte «Gil et John», le jeu de société disponible sur Amazon créé suite au mouvement des «Gilets jaunes»?
Le jeu de société est commercialisé via la plateforme de commande en ligne Amazon depuis le 15 mars.
« Gil et John : qui arrivera le premier ? » C’est la question de départ du jeu de société créé par Philippe, un ancien agent publicitaire désormais au chômage. Le concept est simple pour un projet démarré en décembre 2018, à l’heure où le mouvement de contestation sociale prenait de l’ampleur outre-Quiévrain : « L’idée est de faire un tour de France. Tu sais quand tu pars mais tu ne sais pas quand tu vas arriver », raconte cet homme de 61 ans qui vit à Alès au média en ligne Objectif Gard.
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Ce qui n’était à l’époque qu’une boutade vire au concret pour celui que l’on peut désormais appeler le créateur du jeu. Et pour cause, « Gil et John » (la marque Gilets jaunes lui était interdite, déjà déposée) est désormais accessible sur Amazon. Pour s’offrir le jeu, il faut débourser quelque 29,90 euros. Les règles du jeu ? Réussir à rejoindre des villes parmi les 36 présentes sur la carte de France en « échappant aux barrages filtrants grâce à la carte CRS ». On le sait, au plus fort de la mobilisation, de très nombreux ronds-points français étaient pris par des gilets jaunes qui ralentissaient les automobilistes.
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Au-delà de la blague
On peut y jouer de 2 à 6 joueurs. « Mais c’est vite le bazar sur le plateau », s’excuse presque Philippe, constatant que quand les joueurs se multiplient, cela devient compliqué. Toujours est-il que le jeu a été financé par sa « prime de licenciement ». Il a pour l’heure dépensé 10.000 euros dans ce projet : pour en confectionner 1.000 exemplaires.
L’homme du sud de la France a déjà reçu des commandes. Le buzz médiatique qu’il connaît ne devrait pas ralentir la cadence. « C’est seulement le clin d’œil (aux gilets jaunes) qui m’intéresse. J’ai fait ça pour le fun. Je n’ai pas de parti pris », se défend-il. Une boutade qui, si elle est prise au sérieux par de nombreux consommateurs, pourrait prendre de l’ampleur, au grand dam du principal intéressé.
