Prisons belges: le manque d’hygiène et le défaut de soins font la loi
Cellules surpeuplées, annexes psychiatriques vétustes, absence de suivi médical… De Jamioulx à Lantin, en passant par Forest et Saint-Gilles, l’état des lieux est préoccupant.
En 2017, la Belgique était condamnée par les autorités internationales pour la mort d’un détenu, malade mental, à la prison de Jamioulx. Michael Tekin ne voulait pas sortir de sa cellule. Pour l’inviter à obtempérer, un agent pénitentiaire dut procéder à une manœuvre de compression dite « clé de bras ». Une dizaine d’agents arrivent en renfort. Il avait le visage déjà cyanosé et lorsqu’un médecin intervient enfin, il est déjà trop tard. Le docteur ne peut que constater le décès. Sur recours des parents du jeune homme, la Justice a estimé que la force utilisée face à un individu malade nécessitant des soins n’était ni nécessaire ni proportionnée…