« Il est chiant mais au bout du compte, c’est un plaisir de bosser pour lui », le réalisateur attitré de Patrick Sébastien revient sur les années passées à ses côtés

Bernard Bonner a 75 ans. Jusqu’il y a encore quelques mois, ce réalisateur était sur les plateaux de télévision avec Patrick Sébastien. C’est le renvoi du présentateur qui l’a poussé à la retraite.

Le réalisateur a accepté de livrer quelques informations sur le travail qu’il a effectué avec Patrick Sébastien pendant 20 ans. Il s’est livré sans retenue au quotidien Le Parisien : « Quand j’ai vu Patrick pour la première fois, il m’a tapé sur le ventre en disant : ‘T’as du bide, tu dois aimer la bouffe. On va bien s’entendre’. C’est quelqu’un à qui on s’attache », a-t-il confié.

Les deux hommes deviennent très rapidement amis et multiplient les collaborations. À ce sujet, Bernard Bonner confie que l’interprète des Sardines ne lui a « jamais interdit de bosser ailleurs », mais il lui a fait comprendre que si c’était le cas, « il ne me reprendrait plus après ». Selon le réalisateur, Patrick Sébastien aimait qu’on lui soit fidèle et que le savoir-faire de son équipe ne profite pas à un autre. Bernard voyait Patrick Sébastien comme un « producteur à l’américaine ». Pour expliquer ses propos, le réalisateur annonce que l’animateur-producteur n’a qu’une parole et tient absolument à mettre en avant les numéros des artistes. À côté de cela, il se montre également très exigeant« puisque c’était lui qui mettait de l’argent dans ses programmes », complète Bernard Gonner. « Il a toujours voulu avoir le choix final. (…) Il contrôlait tout, même l’angle des caméras », avoue-t-il en précisant que « Le King », comme il le surnomme, était très attaché à son image sur ses plateaux.

Si le dernier des saltimbanques estimait avoir grossi, il était hors de question pour Bernard Gonner de réaliser des plans peu flatteurs : « Il ne fallait surtout pas qu’on voie la peau de sa gorge ».

Le réalisateur termine l’interview sur une note positive : « Il râle, il gueule, il est chiant, mais au bout du compte, c’est un plaisir de bosser pour lui ».