Pourquoi on dit parfois «mort subite» du nourrisson à tort
Dans un cas sur trois, le nourrisson serait en réalité accidentellement étouffé par le parent qui l’a pris dans son lit.
Chef de service de médecine légale à l’hôpital universitaire d’Anvers (UZ Antwerpen), le Pr Werner Jacobs a récemment analysé les résultats des quelque 250 autopsies qu’il pratique chaque année. Parmi elles figurent celles de nourrissons, victimes de ce que l’on appelle communément la « mort subite ». Or, selon ce légiste, si l’on se tient à la définition de celle-ci – qui est le décès inopiné et inexpliqué d’un bébé en dessous de 18 mois (dans ce cas, même l’autopsie ne permet pas d’en identifier la cause) –, cela ne concerne finalement que très peu de décès ! Dans la majorité des cas en effet, la mort des enfants peut être expliquée. Dans une interview accordée au quotidien flamand « De Morgen », le Pr Jacobs explique même que, dans un cas sur trois de « mort subite », celle-ci est vraisemblablement imputable au fait que les parents ont décidé de dormir avec leur bébé et que l’un d’eux, en dormant, a inconsciemment « roulé » sur le nourrisson et l’a donc étouffé.