Les frères Dardenne reviennent avec «Le jeune Ahmed» et signent «un hymne à l’impureté» (vidéo)
Avec « Le jeune Ahmed », portait d’un enfant sous le charme de l’islam radical, le duo brigue une troisième Palme d’or à Cannes.


Pourquoi avoir choisi d’aborder le radicalisme islamiste sous cet angle ?
Comme beaucoup, nous avons été troublés par les attentats qui ont frappé la France et la Belgique. Nous voulions en parler, mais sans répéter ce qui avait déjà été dit par les sociologues, les politiques, mais aussi certains témoignages et films, tout en racontant une histoire à hauteur d’homme. Après réflexion, nous avons débouché sur la question de savoir si quelqu’un qui est séduit par le discours islamiste pouvait en sortir. Nous avons d’abord pensé à aborder le thème avec des adultes, puis est venue l’idée de l’enfant. Là, nous allions avoir à la fois la séduction, la recherche d’absolu propre à l’entrée dans l’adolescence – avec l’influence de l’imam, la fascination pour le cousin mort en martyr – et à la fois, de par sa jeunesse, la possibilité d’en réchapper.