L’éternel second couteau favori de Lelouch


Charles Gérard était de ces visages qu’on reconnaissait au détour de nombreux films sans toujours pouvoir le nommer. Et pas tous des chefs-d’œuvre, il faut bien le reconnaître. Pourtant, au début de sa carrière, Charles Gérard préfère se trouver derrière la caméra que devant. Au cours des années soixante, il réalise des polars de série B, comme « L’homme qui trahit la mafia », avec Robert Hossein, ou « L’ennemi dans l’ombre », avec Roger Hanin. Il cumule sa carrière avec des emplois de journaliste dans l’émission sportive « Les coulisses de l’exploit ». Et il rédige des scénarios. C’est Claude Lelouch qui flashe sur son physique atypique, au point d’en faire l’un de ses acteurs fétiches, à partir du film « Le voyou » en 1970. On verra Charles Gérard dans une vingtaine de films du réalisateur français, qui lui dessine des rôles sur mesure, comme celui de Charlot dans « L’aventure, c’est l’aventure », avec Jacques Brel, Lino Ventura et Aldo Maccione.