Le journaliste français Nathanaël de Rincquesen raconte en détail son AVC: «Chaque minute compte»
L’ex-présentateur du JT de « Télématin » est passé tout près de la mort, victime d’un arrêt vasculaire cérébral. Il s’en remet et a changé de case professionnelle. Il s’en explique.
Les téléspectateurs belges le connaissent bien : non pas qu’il ait travaillé sur nos chaînes, mais bien parce qu’il a présenté le JT de l’émission de France 2 « Télématin » pendant plus de dix ans, entre 2008 et 2019. Nathanaël de Rincquesen a participé aux matinées de bon nombre d’entre nous. Le journaliste de 47 ans a bien failli perdre la vie, comme il l’a raconté au Parisien, pour la journée mondiale de l’AVC.
« Je m’étais levé à trois heures, comme chaque jour depuis 13 ans », commence celui qui ne présente plus le journal de « Télématin » depuis août dernier. Après son service matinal, ce jour-là, il rentre chez lui, faire la sieste, un rendez-vous quotidien. Puis, avec sa femme, il rejoint des amis. « On discutait, on riait, puis j’ai vu leurs visages se figer brusquement. Ma compagne Caroline me touche et m’arrache de la bouche un biscuit apéritif », détaille Nathanaël de Rincquesen.
« Je dois la vie à ma compagne »
Ce jour-là, la vie du journaliste français aurait pu basculer. Il aurait tout simplement pu la perdre. Ses proches ont les bons réflexes et appellent les urgences. Rapidement, les pompiers prennent l’homme de télé en charge, lui qui sentait le côté gauche de son corps se paralyser. « J’étais tiré d’affaire en trois heures », dit-il. Et ça, c’est grâce aux services de secours qui ont pu intervenir rapidement. Nathanaël de Rincquesen plaide pour qu’un maximum de personnes puissent détecter les premier signes d’un AVC :
« Celui qui va voir le visage se déformer, l’élocution se brouiller… Chaque minute compte. Je dois la vie à ma compagne et à mes amis qui ont donné l’alerte. Après cela, on ne regarde plus les autres de la même manière ».
« J’ai grillé mon joker »
Trois mois de convalescence plus tard, dont une passée en soins intensifs, il a dû abandonner la présentation du JT de « Télématin ». Son corps avait dit stop. C’est maintenant sur franceinfo que Nathanaël de Rincquesen informe les téléspectateurs, et en soirée : « Désormais, je dors le matin. J’arrive au bureau vers 14h30. Je prends l’antenne à 21 heures, jusqu’à minuit. C’est un autre rythme de vie ».
« Là, j’ai grillé mon joker », assume-t-il. « Donc je ne vais pas jouer au casse-cou. Si dans les mois qui viennent, je suis fatigué, je dirai à ma direction que j’ai surestimé mes capacités à relever le challenge ». Un arrêt vasculaire cérébral qui a rendu le journaliste plus lucide que jamais sur son état de santé. Le tragique drame, lui, a pu être évité.
