Disparitions d’enfants non élucidées: comment opère la police fédérale?
La demande de libération conditionnelle de Marc Dutroux ravive la douleur des parents d’enfants dont la disparition n’a jamais été élucidée. Des enquêteurs nous dévoilent les dessous des opérations de recherche.
Leurs visages sont longtemps apparus sur les avis de disparition : Gevriye Cavas, Ilse Stockmans, Nathalie Geijsbregts, Liam Van den Branden… Tous ces noms sont ceux d’enfants volatilisés dans la nature depuis plusieurs dizaines d’années, dans des circonstances non élucidées. Leur disparition se résume, aujourd’hui, à de gros cartons contenant des centaines de PV, des dizaines de transcriptions d’auditions. Pour les familles, il reste les dates symboliques : le jour de la disparition, l’anniversaire, la Fête des mères, Noël, autant de piqûres de rappel cruelles. Il y a aussi tous les espoirs déçus, jusqu’aux médiums et radiesthésistes sollicités, autant de fausses pistes qui n’expliquent toujours pas aux proches ce qui s’est réellement passé : accident, enlèvement par un couple en mal d’enfant, mouvement sectaire, réseau pédophile ou infanticide… ? Mystère. Et puis, il y a l’actualité, cruelle, qui remue encore le couteau dans la plaie.