Jean-Baptiste Madou: un artiste qui débuta… au ministère des Finances
Une place bruxelloise porte son nom. Mais qui était Jean-Baptiste Madou ?
La maman de Jean-Baptiste n’en revenait pas : elle contemplait son propre portrait dessiné par son fiston, âgé de quatorze ans ! Ce n’était pas d’aujourd’hui que celui-ci tenait le crayon comme personne, en tout cas aux yeux maternels. Mais ce qui tombait plutôt bien, c’est qu’un frère de l’École chrétienne fréquentée par Jean-Baptiste Madou (né à Bruxelles le 3 février 1796) exprimait le même avis sur l’artiste en herbe : « Il faut l’inscrire à l’Académie ! », conseillait-il fortement à la mère qui ne tarda pas à suivre cette opinion flatteuse. L’adolescent s’appliquait, travaillait avec acharnement, reproduisait des œuvres avec une réelle aisance. Mais, au bout de longs mois, il ne progressait plus. Mme Madou, prématurément veuve, ayant à charge plusieurs enfants, ne pouvait se permettre de folles dépenses.