Raymond Poulidor, un homme en or
Éternel second, Raymond Poulidor n’a pas eu besoin de gagner le Tour pour devenir un champion de la popularité. Il accepta son sort avec humilité.
Il appartenait au temps béni du cyclisme des origines. Raymond Poulidor est mort le mercredi 13 novembre à 83 ans dans le petit village de Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne. Ses obsèques s’y sont déroulées ce mardi. Son sport à lui se pratiquait sans chichis, à la force du mollet. De son temps, les coureurs portaient une casquette en toile et pas un casque profilé. Leur vélo n’était pas en fibre de carbone. On n’obéissait pas à une stratégie de course, dictée par oreillette. Poulidor était venu cet été à Bruxelles pour le départ du Tour de France lancé ici pour les 50 ans de la première victoire d’Eddy Merckx en 1969. Blanchi sous le harnais, affable, positif, Poupou n’avait pas la deuxième place amère. Il avait tourné la page et soutenait son petit-fils, Mathieu van der Poel, 24 ans, dans ses exploits en cyclo-cross et sur la route.