Lettre à saint Nicolas
L’édito de Marc Pasteger.
Il y a un certain temps (écrivons-le comme ça) que je ne t’ai pas adressé quelques mots. Jadis, c’était, bien sûr, pour t’envoyer des listes que mes parents, ne voulant pas financer ma folie des grandeurs, me conseillaient de limiter (« Saint Nicolas reçoit tellement de courrier qu’il faut faire court ! »). Aujourd’hui, en souvenir de ces jolis moments, je tiens à t’exprimer tout mon soutien. Les grincheux qui polluent notre époque t’ont pris pour cible. Un philosophe gantois s’embourbe dans une thèse vaseuse : en jurant à leurs bambins que tu existes, les parents les trahiraient et risqueraient par la suite de le payer cher ! À en croire ce raseur s’en prenant à toi, saint barbu, le mensonge leur reviendrait un jour comme un boomerang provoquant ainsi de gros dégâts psychologiques dans les rapports intergénérationnels… Raisonnement risible.