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Le graphiste belge Laurent Durieux reprend des affiches de films célèbres à sa sauce et cartonne aux États-Unis (photos et vidéo)

Laurent Durieux est très connu outre-Atlantique où ses créations font un tabac. Après avoir connu la gloire aux États-Unis, le Belge tente également de conquérir un public plus européen.

Temps de lecture: 3 min

Laurent Durieux est un véritable artiste. Et outre-Atlantique, on l’a visiblement bien compris. Pourtant, rien ne prédestinait ce graphiste installé à Uccle à une carrière internationale. Il faut dire que pendant de longues années, ce Belge a rongé son frein, laissant son incroyable créativité de côté pour réaliser des commandes dont il n’ose même pas livrer les détails. « C’était vraiment terrible, humiliant », explique-t-il à nos confrères de RTL qui l’ont rencontré et qui lui consacrent un portrait.

Des travaux qui ne le passionnent pas, Laurent Durieux est au bord du gouffre. Pour ne pas sombrer, il consacre son temps libre à sa passion : créer « des images avec du texte, ce qu’on appelle des affiches » en somme. Pour ne pas regretter, le Bruxellois partage son travail au prestigieux magazine dédié à la publicité, « Lürzer’s Archive ». La revue publie deux affiches signées Laurent Durieux puis le classe, en 2011, parmi les 200 meilleurs illustrateurs du monde. La roue est en train de tourner.

Le Belge de 42 ans se fait petit à petit un nom et l’éditeur américain de posters alternatifs Mondo lui passe une commande – The Iron Giant – puis deux, puis trois et ainsi de suite. Laurent Durieux possède alors sa communauté de fans. Des pages Facebook s’ouvrent à son effigie et des galeries de New York et de Los Angeles affichent ses œuvres, comme le note RTL. « C’est un truc incroyable avec les États-Unis, c’est quand on vous aime, on vous aime très, très vite et on vous aime très, très fort », explique-t-il à nos confrères.

Laurent Durieux / Mondo
Laurent Durieux / Mondo

Ses affiches s’arrachent

« Le poster alternatif donne l’occasion de faire table rase des impératifs de communication publicitaires racoleurs pour raconter le long-métrage tel qu’il est, du moins tel que je peux le voir », explique-t-il, malgré parfois les difficultés d’acquisition des droits auprès des machines bien huilées du cinéma américain.

Laurent Durieux / Mondo
Laurent Durieux / Mondo

De l’encre de chine, Laurent Durieux est passé à l’informatisation de sa production. Aucun gain de temps, mais une amélioration de la qualité selon le principal intéressé qui ne fait imprimer ses images qu’en un nombre limité d’exemplaires : 300 en général. 500 pour les films les plus célèbres. Désormais, les commandes alimentaires, c’est fini. Le graphiste a fait de sa passion son métier :

« C’était vraiment le hobby dans lequel il fallait se lancer (…) Je n’ai plus lâché la corde. Je me suis accroché. J’ai fait partie de toutes les expos et j’ai essayé de faire le mieux que je pouvais dans chaque affiche, chaque fois faire mieux. Je suis monté dans le train et je ne suis plus redescendu ».

Laurent Durieux/Nautilus artprints /m6
Laurent Durieux/Nautilus artprints /m6

Et tout Hollywood connaît désormais son travail. Rien que ça ! Les affiches de Laurent Durieux partent comme des petits pains aux États-Unis. Depuis peu, le Bruxellois entend faire profiter le public européen également. Et là aussi, le succès sembler déjà pointer le bout de son nez. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le travail de Laurent Durieux, il a publié un livre « Mirages, tout l’art de Laurent Durieux » en novembre. Ce qui ne l’empêchera pas de garder son idéal en tête : l’amusement et la créativité.

Laurent Durieux / Huginn & Muninn
Laurent Durieux / Huginn & Muninn

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