Suicide ou cavale? Le mystère d’un crime sous Louis-Philippe
En 1847, le duc de Praslin, pair de France, est accusé d’avoir assassiné sa femme. Il se suicidera avant le procès. À moins qu’on ne lui ait permis de s’échapper…
Il n’est pas encore 5 heures, en cette aube du 18 août 1847. Tout le monde dort dans l’hôtel particulier du 55 Faubourg Saint-Honoré, à Paris. Soudain, provenant de la chambre de la duchesse de Praslin, des cris effroyables percent le silence. Les domestiques, levés en hâte, se heurtent à une porte fermée de l’intérieur. Quand ils entrent enfin, ils découvrent un horrible spectacle que le journal « Le Commerce », dans son édition du lendemain, dépeindra ainsi : « Le cadavre de la victime, la tête presque séparée du tronc, la poitrine percée de coups, présentait, au milieu d’une mare de sang, les contorsions et les désordres que produit une longue et violente lutte. »