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Blandine de Caunes: «L’Alzheimer est une terrible épreuve»

Dans « La mère morte », Blandine de Caunes raconte l’agonie de sa maman, Benoîte Groult, mais aussi la perte prématurée de sa fille. Double peine.

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Votre livre, d’une humanité rare et sans tabou, aborde la longue déchéance de celle qui fut aussi une star de la littérature et du féminisme. Il souligne une évidence : c’est très difficile, comme vous dites, « de devenir la mère de sa mère » ?

C’est très difficile et c’est ce qui nous attend presque tous parce qu’aujourd’hui – et tant mieux – nos anciens vivent très longtemps. C’est rare qu’ils soient épargnés par la maladie, physique ou mentale, jusqu’au bout. Les rôles basculent. Les parents tout-puissants ont subitement besoin de nous, de notre aide, dans tous les aspects du quotidien. C’est très perturbant. Ils sont le rempart ultime. Après, ce sera notre tour.

Vous allez loin dans les détails : « livrée à elle-même, réduite à presque rien ». Elle avait accepté ce livre ?

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