Viktor Lazlo: «Il y a de saines colères»
Avec « Trafiquants de colères », elle creuse son sillon dans le roman à pâte humaine. Musique, théâtre, livre, à 60 ans, elle embrasse tous les registres.
Des espoirs, des colères, trois générations sur trois continents, une fresque de 1945 à 2010, d’où vous vient ce goût pour les destins croisés ?
Ce qui m’intéresse surtout, ce sont les trajectoires humaines qui se répètent au fil des siècles jusqu’à aujourd’hui : pourquoi est-on obligé de partir ?, avec quels rêves ?, pour construire quoi ? C’est l’histoire de l’humanité. Elle s’est bâtie avec des gens partis en bateau, forcés ou pas, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Ce faisant, je cherche à comprendre l’être humain. Il est sans cesse confronté à la réalité de l’histoire et de notre planète, d’où les migrations qui jalonnent le parcours des hommes. C’est ainsi depuis la nuit des temps.
C’est un beau matériau, le départ vers un monde neuf…
C’est un matériau riche et inépuisable.