Quatre questions à Olivier Quisquater, pour les 50 ans de «Contacts»
En mars 2019, il cédait la présentation du magazine de sécurité routière à Daniela Prepeliuc. Le commissaire reste néanmoins présent dans 60 % des émissions.
En 1970, il n’est guère question de sécurité routière : il y avait un manque ?
Absolument. Dans les années 70, on arrive à un pic de mortalité sur nos routes : plus de 3.000 morts avec deux fois moins de véhicules parcourant deux fois moins de kilomètres. Il a fallu longtemps pour que la population prenne conscience que ce n’était pas un tribut à la mobilité. L’économie en souffrait aussi. L’urgence d’agir est apparue aux autorités. « Contacts » fut une des solutions, avec le permis théorique puis pratique. En 1975, on réforme en profondeur le code de la route, dépassé. On a multiplié les contrôles avec les premiers radars. On a sévi sur le front de l’alcoolémie. Les normes admissibles étaient à 1,5 g, trois fois la norme actuelle ! « Contacts » visait à éduquer car on ne pouvait pas faire repasser tous les permis.
