Le bonheur malgré tout
L’édito de Marc Pasteger.
Commentant la crise à laquelle nous sommes tous confrontés, le philosophe André Comte-Sponville prend de la hauteur et remarque notamment que notre société « demande tout à la médecine ». Et d’expliquer : « La tendance existe depuis déjà longtemps à faire de la santé la valeur suprême et non plus de la liberté, de la justice, de l’amour qui sont pour moi les vraies valeurs suprêmes. » Il prend à témoin Voltaire – référence que nous apprécions tout particulièrement – qui affirmait : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé. » Le pape François parle lui aussi de bonheur dans son dernier ouvrage (« Le bonheur dans cette vie » – éd. Michel Lafon). Avec un sous-titre intéressant : « Et si le bonheur n’était pas qu’une affaire de croyance ? » Certes, le souverain pontife évoque Dieu et les écrits fondamentaux de la religion catholique.