Woody Allen: «J’aurais pu être magicien, détective, cow-boy»
À 84 ans, le cinéaste américain règle ses comptes en racontant sa vie. Ses Mémoires reflètent parfaitement son pessimisme joyeux. Son enfance à New York, ses femmes, ses enfants, ses ennuis judiciaires !
Les voilà enfin, ces Mémoires du « paria de l’Amérique » qui ont failli ne jamais sortir. Publiés aux États-Unis le 23 mars dernier chez Arcade Publishing, finalement diffusés en français ce 3 juin chez Stock (après le retrait houleux de Hachette), ils s’étirent sur 540 pages écrites d’un trait, sans chapitre, par un Woody Allen en forme quand il s’agit de se raconter. En forme, c’est-à-dire avec cet humour un peu désespéré qui fait son charme et son écriture cinématographique. « Soit dit en passant » (« Apropos of Nothing » dans le titre original) est le roman vrai d’un petit garçon issu d’une famille d’immigrants juifs russo-autrichiens devenu homme à femmes.