Les hommes et les jeunes, mauvais élèves du déconfinement
Un nouveau sondage de Sciensano confirme que plus on est âgé, plus on respecte les mesures de sécurité sanitaire, ce qui est encore plus marqué chez les femmes.
La propagation du virus serait-elle plus due à certaines parties de la population que d’autres ? Selon l’institut de santé Sciensano, les risques sont en tout cas plus grand chez les hommes et les jeunes. C’est ce que confirme un sondage réalisé entre le 28 mai et le 4 juin dont les premières conclusions ont été rendues publiques ce vendredi.
Une envie de se rapprocher (mais pas dans les transports)
Dans cette enquête, l’un des principaux enseignements réside dans le relâchement global de la population face aux recommandations sanitaires, comparé au précédent sondage de mi-avril. « Entre la deuxième et la troisième enquête, on note une augmentation de la proportion de personnes qui disent ne pas respecter strictement les mesures d’hygiène (de 14% à 18%) et la mesure de distanciation physique (de 12% à 26%). […] Près de 4 personnes sur 10 (39%) indiquent ne pas respecter strictement la mesure de la bulle sociale, et 42% indiquent qu’elles ne respectent pas la distanciation physique avec les membres de leur bulle sociale », fait savoir Sciensano.
Mais au-delà de ces considérations générales, l’institut a voulu savoir qui était particulièrement en cause dans ces changements. Résultat : les jeunes et les hommes sont plus à blâmer. Jusque 34 ans, les Belges sont beaucoup moins enclins à faire attention. C’est particulièrement le cas pour le respect de la distance physique au sein de la bulle sociale où ils sont plus de 60% à ne pas s’y soumettre, là où les plus de 65 ans sont environ 25%. Les autres tournent vers 40%. Le même phénomène est constaté pour toutes les autres mesures à une exception près : se couvrir la bouche et le nez dans les transports publics. Dans ce cas-là, tout le monde fait attention si ce n’est 5% des Belges, et de façon surprenante les 18-24 ans sont plus vigilants que tous les autres.
Quant à l’influence du sexe, Sciensano indique par exemple que « 24% des hommes ne respectent pas strictement les mesures d’hygiène, contre 13% des femmes ». Généralement, le motif pour ces écarts est que ces personnes s’estiment prudentes, ne voyant alors pas de problème à transgresser une règle (70% des excuses). Entre 30% et 40% des raisons évoquées concernent la volonté de voir quelqu’un en-dehors de la bulle sociale et deux autres excuses : les mesures sont considérées comme trop strictes ou les contrevenants jugent ne pas appartenir à un groupe à risque.
