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Canada: des mannequins dans un restaurant pour faire respecter la distanciation sociale (photos)

À Montréal, un restaurant s’est associé à un designer de mode pour installer une trentaine de mannequins entre les tables avec un double objectif : assurer la distanciation physique puis vendre les vêtements aux enchères à des fins caritatives.

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« On a voulu donner plus d’espace aux clients  », explique à l’AFP Jérémie Bastien, chef et propriétaire du restaurant Le Monarque dans le Vieux-Montréal. Alors que les commerces commencent timidement à rouvrir leurs portes dans la métropole québécoise, épicentre de l’épidémie de coronavirus au Canada, le Monarque a relancé ses fourneaux il y a quelques jours, avec le souci de faire respecter la distanciation sociale.

« Mais on n’a pas voulu retirer des tables ou mettre des panneaux de plexiglas », explique le patron de ce restaurant chic. « Je trouvais ça un peu ordinaire  ». Le concept des mannequins vient de l’équipe de la marque de vêtements Sarah Pacini, dont fait partie le désigner et couturier québécois Philippe Dubuc. « Nous avions envie de faire une installation stylisée haut de gamme parce que c’est deux univers qui se rencontrent, la mode et la gastronomie. Je pense, ce sont deux univers qui se côtoient depuis toujours  », raconte M. Dubuc.

Les 29 mannequins sont habillés de collections de Sarah Pacini et Philippe Dubuc. Ils s’inspirent « dulieu pour la présentation » afin « que ce soit visuellement beau et que ce soit fluide  » pour la clientèle et l’équipe du restaurant, dit-il. « Nous sommes là bien sûr pour créer des vêtements et les mettre en marché. Mais (…) notre métier c’est aussi de faire rêver et puis de créer des mises en scène », ajoute le couturier.

Levée de fonds

« Je trouve que c’est une idée magnifique pour faire la séparation entre les tables et pour rendre l’ambiance beaucoup plus agréable compte tenu de la situation actuelle  », dit Nassim Habashi, l’un des clients attablés pour le déjeuner. Après chaque repas, les clients se voient remettre un certificat-cadeau qu’ils pourront utiliser dans les boutiques Sarah Pacini et Philippe Dubuc.

« C’est vraiment un partenariat qui est très avantageux  », souligne le chef Bastien. Mais le but n’était pas « juste de créer de la distanciation ou d’habiller l’espace  », explique-t-il. L’idée, dit-il, c’est « d’aller un peu plus en profondeur dans le concept : qu’est-ce qu’on peut faire pour aider un peu les gens autour de nous qui ont souffert pendant la pandémie  ». L’objectif est, à la fin, « de faire un événement de clôture avec une levée de fonds  », souligne le chef. « Donc y aura un encan (enchère) silencieux  » avec les clients qui « pourront acheter les vêtements et ensuite les profits seront remis à une œuvre de charité, soit autour de la nourriture, soit autour de la culture  ».

AFP

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