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Trois journalistes sportifs licenciés par France Télévisions pour «harcèlement moral»

En avril, une enquête interne avait été lancée après le témoignage de Clémentine Sarlat, ancienne coprésentatrice de l’émission sportive diffusée le dimanche après-midi sur France 2.

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Trois salariés de la direction des sports de France Télévisions vont être licenciés après une enquête interne ayant mis en évidence des faits de harcèlement et des propos sexistes, a fait savoir ce vendredi 31 juillet le groupe audiovisuel, confirmant des informations du journal L’Équipe. Un quatrième salarié a reçu un blâme. L’identité des personnes concernées n’a pas été révélée.

« Ces décisions ont été prises suite aux conclusions de l’enquête interne réalisée après un témoignage rendu public (…) faisant état de faits de harcèlement et de propos sexistes », a précisé France Télévisions, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP). Cette enquête interne avait été ouverte en avril après la publication, dans L’Équipe, du témoignage de Clémentine Sarlat, ancienne coprésentatrice de l’émission « Stade 2 », aujourd’hui reconvertie dans le podcast après avoir aussi travaillé à TF1.

« Tolérance zéro » au sein de France Télévisions

« En mai 2017, avant mon congé maternité, la direction des sports m’annonce que je vais coprésenter ‘Stade 2’ avec Matthieu Lartot. En réalité, c’était de la com. Il fallait juste annoncer une présentatrice. Lorsque je reviens, en janvier 2018, on me dit : ‘À cause des lumières et des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Matthieu’ Je n’étais plus coprésentatrice », a notamment rapporté la journaliste.

« J’allais à ‘Stade 2’ en pleurant », a-t-elle confié au quotidien sportif, expliquant avoir été marginalisée à son retour de congé maternité, jusqu’à ce qu’elle décide de partir. « Pour la préparation de l’émission, personne ne me parlait. Ils m’avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef », et « j’avais l’impression d’un coup de poignard dans le dos », a-t-elle raconté.

France Télévisions, qui a été confronté à plusieurs affaires de harcèlement sexuel ou moral depuis l’apparition du mouvement #MeToo il y a près de trois ans, affirme appliquer « avec la plus grande rigueur le principe de tolérance zéro face à toute forme de harcèlement, de propos sexiste ou discriminatoire ».

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