L’été et le destin
L’édito de Marc Pasteger.
Dans bien des domaines, les dernières décennies ont vu des avancées spectaculaires. Grâce aux trains à grande vitesse, on a changé la notion du temps. Ce qui autrefois prenait des allures d’expédition ressemble à des balades au bout de son quartier. En quelques heures, les avions nous font parcourir des milliers de kilomètres. D’une certaine manière, le monde ne nous a jamais paru aussi petit, et les distances les plus lointaines jamais aussi accessibles. Objectivement, rien ne pouvait enrayer ce processus. On irait toujours plus vite. Et puis ce qu’aucun Jules Verne des temps modernes n’avait imaginé a surgi : un virus a paralysé le monde. En cet été totalement inédit, nous sommes nombreux à ne pas en revenir… de ne pouvoir partir. En tout cas comme nous l’avions prévu ou voudrions le prévoir.