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#BalanceTonWilly, le compte Twitter qui publie des témoignages de viols et agressions sexuelles

200 témoignages en moyenne reçus par jour.

Temps de lecture: 2 min

Créé il y a une semaine, le compte Twitter #BalanceTonWilly publie quotidiennement de nombreux témoignages de viols et abus sexuels, rapporte la DH. À l’origine du compte, une étudiante bruxelloise en sociologie. Son but ? Que les victimes se sentent libérées et qu’elles osent aller porter plainte pour que justice soit faite. Les faits dénoncés se sont déroulés principalement à Bruxelles. La jeune femme explique que si le compte a été créé, c’est pour « que les gens (filles comme garçons) balancent leur violeur et les gens qui ont détruit leur réputation. Trop de réputations de vie et de familles ont été détruites par des mauvaises personnes. Il y a trop d’abus sexuels (revenge porn, viols, etc.) à Bruxelles. J’entends vraiment beaucoup d’histoires d’abus. Celle qui m’a poussée à créer ce compte est celle d’un jeune homme qui a pris rendez-vous avec une fille sans lui dire que d’autres hommes seraient présents. Quand elle a refusé leurs avances, ils l’ont laissée seule sur l’autoroute avant de venir la rechercher et d’abuser d’elle dans un appartement  ».

En moyenne depuis la création de #BalanceTonWilly, la Bruxelloise reçoit 200 témoignages par jour. Des histoires glaçantes et révoltantes, racontées par des victimes qui osent enfin en parler. Elle tente ensuite de faire un tri pour débusquer les faux témoignages des histoires vraies. Le but n’est pas de publier des vengeances sans fondement. Les faux comptes Twitter sont également évincés. « Et je garde toutes les conversations pour assurer mes arrières », explique la jeune femme, qui essaie « de ne pas se mettre à la place des victimes pour tenir psychologiquement  », indique la DH.

Ces derniers jours, le compte #BalanceTonWilly fait de plus en plus parler de lui sur les réseaux sociaux. Grâce à cela, l’étudiante en sociologie a désormais l’intention de créer un site internet pour « toucher plus de monde  » et anonymiser davantage les témoignages reçus. Même la police de Bruxelles a eu vent de l’initiative. Elle invite d’ailleurs les victimes d’abus sexuels à porter plainte : « Nous ne pouvons qu’encourager toute personne à dénoncer le(s) fait(s) d’agression sexuelle dont elle a été victime auprès du commissariat de son choix. Aussi, nous vous invitons à consulter le site du Centre de prise en charge des violences sexuelles qui regorge d’informations utiles face à cette douloureuse épreuve  ».

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