Le dynamisme puni!
L’édito de Marc Pasteger.
La Belgique francophone demeure un petit territoire particulier à bien des égards. Sur le plan culturel, par exemple, il subit la redoutable concurrence française. Aux yeux de beaucoup, la lumière venant de Paris éblouit toujours. Certes, elle possède ses attraits mais ne doit pas pour autant éteindre la flamme que beaucoup entretiennent chez nous avec difficulté. Le marché du livre, en particulier, souffre de l’envahissement permanent du puissant voisin. Les éditeurs belges francophones sont de moins en moins nombreux et, si certains parviennent à s’exporter, la plupart ne peuvent miser que sur un mouchoir de poche pour écouler leurs productions. Durant le confinement, les librairies (hors points presse) ont été fermées et certains diffuseurs aussi. Comme leurs confrères d’autres pays, nos éditeurs ont dû faire une croix sur la vente de volumes sortis juste avant la débâcle et revoir leurs programmes de parutions à la baisse.