Protéger la nature et notre santé
L’édito de Benoît Franchimont.
La réapparition du loup, du lynx ou du castor dans nos régions est l’arbre qui cache la forêt malade. Si les médias parlent beaucoup de ces espèces emblématiques, ils développent moins l’incroyable perte de biodiversité qui est à l’œuvre sur la planète entière. Un dernier rapport du WWF démontrait récemment que dans le monde, les populations d’animaux ont connu un déclin catastrophique de 68 % depuis 1970. En Belgique aussi, malgré des améliorations locales, on estime que près d’un tiers des espèces animales et végétales sont menacées, rares ou déjà éteintes. L’évolution des espèces a toujours existé, depuis des millions d’années, mais la perte actuelle de biodiversité est brutale, rapide et quasi exclusivement liée aux activités humaines, comme la déforestation et, chez nous tout spécialement, l’agriculture intensive.
