Marie de Médicis, un exil belge sans le sou
Au XVIIe siècle, notre pays devient terre d’accueil de plusieurs souverains ou princes en exil. C’est le cas de la veuve de Henri IV.
La veuve de Henri IV, mère de Louis XIII et ancienne Régente de France, s’est en effet mise à dos à la fois son fils et le tout-puissant cardinal de Richelieu qu’elle avait pourtant introduit à la Cour. Mise à l’écart des affaires royales, elle est assignée à résidence à Compiègne mais réussit, fin juillet 1631, à s’enfuir, sans vraiment qu’on l’en empêche, pour se rendre à Bruxelles… auprès des ennemis espagnols de la France. Elle ne sait pas, à ce moment, qu’elle ne reverra plus jamais son pays.
Heureuse de voir ainsi la Cour de France s’écharper, l’infante Isabelle va d’ailleurs réserver un accueil royal à celle qui, par son exil volontaire, a cessé d’être reine. Avec tout ce que cela représente comme perte de moyens financiers. À Mons, le 29 juillet 1631, son arrivée sur le sol belge – en fait les Pays-Bas espagnols – est saluée par des tirs de canons.