Pascale Seys: «Retrouvons de la générosité»
La chroniqueuse de Musiq3 Pascale Seys nous donne un bon shoot de philo avec « Le Panache de l’escargot ». En réenchantant le quotidien.
Après « Si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant », l’escargot : le propos reste le même ? À savoir réfléchir sur nous-mêmes et améliorer son humeur ?
Je crois que le sens appartient au lecteur. On change ici d’échelle du très gros au tout léger. On passe à une autre version du courage avec la parabole du petit escargot baveux et pas très beau mais résilient, qui trouve sa grandeur dans la lenteur. Je pense qu’avec la pandémie, le monde entier a été confronté à la nécessité de ralentir et de se resynchroniser pas seulement avec l’environnement, avec les êtres ! On doit être attentif à ce qu’Edmond Rostand appelle le « panache » dans le dernier acte de « Cyrano de Bergerac ». C’est le dernier mot de sa pièce. Il parlait de la bravoure, du courage. « C’est beaucoup plus beau lorsque c’est inutile », faisait dire l’auteur à son héros. Revenons à la pensée, à l’intériorité, vers ce qui n’est pas immédiatement utile.