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Le plus grand iceberg du monde se dirige droit sur l’île de Géorgie du Sud

La taille colossale de l’iceberg A68a fait craindre des conséquences catastrophiques pour la faune de cette île de l’Atlantique Sud.

Temps de lecture: 2 min

C’est un géant à la dérive qui est aujourd’hui bien loin de son berceau antarctique, quitté en 2017. Il est maintenant tellement remonté vers le nord que cela donne lieu à une situation pour le moins inquiétante. L’iceberg A68a se situe en effet à moins de 250 kilomètres de l’île britannique de Géorgie du Sud et il fonce droit dessus. Si les humains n’ont pas grand-chose à craindre (ils ne sont qu’une poignée sur place), il en est tout autrement de la riche faune locale qui risque gros.

Comme si la province de Liège fonçait sur celle de Namur !

Pour donner une meilleure idée de l’ampleur de la menace, il suffit de regarder à la superficie. Lorsqu’il s’est détaché de la péninsule Antarctique, et plus précisément de la barrière de Larsen, l’iceberg mesurait 5.400 km² et s’étendait jusqu’à 200 mètres sous le niveau de la mer. Depuis, il a un peu fondu et n’a gardé qu’environ 4.200 km². Il n’en reste pas moins qu’en fonçant sur la Géorgie du Sud, c’est comme si la province de Liège (même un peu plus gros encore) allait entrer en collision avec une île de la taille de la province de Namur. Autrement dit, ce n’est pas rien !

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Carte montrant l’iceberg et sa position par rapport à l’île de Géorgie du Sud. BelgaImage

La question, c’est ce qu’il va se passer ensuite, et les scientifiques hésitent encore sur la réponse. Un scénario optimiste serait un évitement in extremis. « Les courants devraient l'emmener sur ce qui ressemble à une étrange boucle autour de l'extrémité sud de la Géorgie du Sud, avant de le faire tourner le long du bord du plateau continental et de diriger vers le nord-ouest. Mais il est très difficile de dire précisément ce qui va se passer », explique dans un communiqué Peter Fretwell du British Antarctic Survey. « La probabilité d'une collision est de 50/50 », ajoute néanmoins son collègue Andrew Fleming.

S’il y a vraiment collision, c’est une catastrophe pour les immenses colonies de manchots, de phoques et d’autres animaux. La conséquence principale serait un bouleversement complet des fonds marins de l’île, source de nourriture pour la faune locale. D’ici à ce que l’iceberg arrive, il faudra aussi voir à quel point sa superficie aura fondu. Les scientifiques ont déjà remarqué que s’il reste immense, d’incalculables blocs de glace l’entourent et trahissent sa fragilité. Mais évidemment, ceux-ci suivent plus ou moins le même chemin que l’iceberg A68a, vers la Géorgie du Sud.

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