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Le deuxième monolithe belge renversé, celui californien saccagé par des pro-Trump racistes

Dans le Limbourg, la commune hôte de l’œuvre dénonce un acte commis par des « vandales ». En Californie, la scène a été filmée par les malfaiteurs qui y relaient des propos racistes et homophobes.

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Depuis mi-novembre, ils attirent l’attention du monde entier. Et de ce fait, les monolithes artistiques commencent à devenir la cible des esprits malintentionnés. C’est ce qui vient de se passer à Kanne, dans le Limbourg. Là-bas, des inconnus ont décidé de renverser de nuit le fameux bloc métallique. En Californie, cela a été pire encore puisque des membres du mouvement d’extrême-droite QAnon ont décidé d’en faire une tribune pour leurs idées. Une opération menée de façon brutale.

A terre jusque lundi

Dans le Limbourg, la sculpture a probablement été mise à terre dans la nuit de vendredi à samedi, à l’abri des regards. « Ce sont probablement des vandales qui ont fait le coup. J'ai appris auprès de personnes qui avaient constaté la chose samedi matin que des traces de pneu étaient visibles. On ne met pas ainsi au sol un tel monolithe. Et tout cas, la pièce a attiré du monde », a déclaré à Belga le bourgmestre de Riemst, Mark Vos.

Le bloc d’1m80 restera donc désormais comme cela, couché, pendant tout le week-end. Les autorités communales devraient ensuite le retirer, de toute évidence lundi. Il ne reste donc que ce dimanche pour les curieux puissent l’admirer sur ce point d’observation donnant sur le canal Albert et le Sint-Pietersberg, même si l’œuvre a forcément moins fière allure maintenant.

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Plan reprenant tous les monolithes connus à ce jour dans le monde. @BelgaImage

Une revendication explicite de l’extrême-droite

Mais ce n’est rien comparé à ce qui s’est passé en Californie, dans la localité d’Atascadero précisément. Là-bas, comme le relaient les médias locaux et le New York Times, le monolithe a été pris pour cible par un groupe de militants de QAnon qui auraient fait 4-5 heures de route depuis le comté d’Orange pour s’y attaquer. La scène, filmée, montre des hommes camouflés proférant des propos « par moments racistes et homophobes » sur les lieux, le tout sur des airs de musique country. Ils ont ensuite retiré le monolithe, l’ont fait traîner jusqu’en bas de colline où il était situé et ont crié « L’Amérique d’abord », en reprenant le slogan de campagne de Donald Trump.

Ces malfaiteurs ont notamment dit avoir commis cet acte « au nom du Christ-Roi » pour « dire aux seigneurs extraterrestres qu'ils n'étaient pas les bienvenus ». Cela fait directement référence à l’origine mystérieuse des monolithes mais il s’agit aussi d’une façon d’affirmer leur xénophobie. « Nous ne voulons pas d'étrangers illégaux du Mexique ou de l'espace extra-atmosphérique », déclarent-ils par ailleurs. Un des membres du groupe a même affirmé qu'ils opéraient « sous les ordres directs de QAnon et du président Trump lui-même » et ont fait directement allusion à une théorie du complot selon laquelle Donald Trump est la cible d’un groupe de pédophiles du parti démocrate. Enfin, en lieu et place du monolithe, ils ont mis une croix en bois, comme s’ils se croyaient en croisade.

Depuis l’incident, les artistes à l’origine du monolithe californien ont révélé leur identité, comme le fait savoir le New York Times. Car il ne s’agit évidemment pas d’extraterrestres mais d’un simple groupe d’homme venu d’Atascadero qui a été inspiré par les œuvres retrouvées dans l’Utah et en Roumanie.

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