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La faune en danger à cause des masques jetés par terre (vidéo)

S’ils sont censés protégés les humains du coronavirus, ils piègent certains animaux, quand ceux-ci ne les ingèrent pas. L’impact de ces déchets est de plus en plus préoccupant.

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Les masques font désormais partie du quotidien. Ils sont partout, que ce soit sur nous, sur nos interlocuteurs ou… par terre. Et comme tous les autres déchets, ce qui est jeté au sol ne reste pas là bien gentiment en attendant d’être ramassé. A cause du vent et des pluies, les masques finissent souvent dans les rivières et les mers, et ils constituent désormais une sérieuse menace sur des écosystèmes déjà impactés, comme le fait savoir l'ONG américaine Ocean Conservancy.

1,5 milliard de masques dans les océans en 2020

Un masque n’est pas un objet anodin lorsqu’il finit dans l’environnement. Avant même sa décomposition, ce qui est le cas aujourd’hui puisqu’ils ne datent au maximum que d’un an, il perturbe déjà fortement le monde animal. « Les masques et les gants sont particulièrement problématiques car ils peuvent avoir un impact, essentiellement sur les gros animaux : les tortues de mer, les oiseaux de mer, les gros poissons… Parce que ce sont des formes plus grosses », déclare George Leonard, scientifique en chef de l'ONG américaine Ocean Conservancy.

« Ils ne sont normalement pas susceptibles d'être impactés, comme le phytoplancton et le zooplancton, la base de la chaîne alimentaire. Mais le problème est que l'ensemble de la chaîne alimentaire est en danger ici, parce que lorsque ces plastiques se décomposent dans l'environnement, ils forment des particules de plus en plus petites », ajoute-il.

Selon l’organisation environnementale OceansAsia, basée à Hong Kong, plus d’un milliard et demi de masques ont pollué les océans en 2020. Cela représente un poids de 6.240 tonnes plastique qui mettra 450 ans avant de se décomposer. Et à cela, il faut ajouter le fait que la pollution déjà présente avant la crise ne s’est pas arrêtée, bien au contraire. Il se pourrait que le confinement ait incité à une consommation encore plus grande de produits qui l’utilisent. « La pollution plastique tue chaque année, selon les estimations, 100.000 mammifères marins et tortues, plus d’un million d’oiseaux de mer et un nombre encore plus important de poissons, d’invertébrés et d’autres animaux. Elle a également un impact négatif sur la pêche et l’industrie du tourisme, et coûte à l’économie mondiale environ 13 milliards de dollars US par an », conclut Gary Stokes, directeur des opérations d’OceansAsia, dans une interview au New York Post.

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