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Polémique en Espagne: les sœurs du roi vaccinées contre le Covid aux Emirats-Arabes-Unis

Elles ont justifié leur acte par un prétexte controversé, en pleine tempête sanitaire en Espagne. La famille royale montre depuis un certain embarras.

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Ce mercredi 3 mars, les infantes Elena et Cristina de Borbón y Grecia ont fait trembler une monarchie déjà tourmentée par l’exil de Juan Carlos et par le versement de 4,4 millions d’euros au fisc pour régulariser sa situation. Les sœurs du roi Felipe VI ont en effet déclaré s’être fait vaccinées, alors que cela n’était pas encore leur tour selon les règles sanitaires en vigueur. Pour passer devant tout le monde, elles ont profité d’un voyage aux Emirats-Arabes-Unis. Au début, il était juste question d’y voir leur père, Juan Carlos. Finalement, elles ont eu droit à un petit cadeau de bienvenue.

Pour elles, il n’y a pas de problème

C’est d’abord la presse qui a révélé l’affaire. Pour riposter, les infantes ont publié un communiqué où elles se défendent d’avoir mal agi. « Ma sœur et moi avons pu rendre visite à notre père, et afin d’obtenir un passeport sanitaire qui nous permettait de le faire régulièrement (de lui rendre visite, NDLR), on nous a proposé d’être vaccinées, ce que nous avons accepté », disent-elles. « Si cela n’avait pas été dans ces circonstances, nous aurions attendu notre tour pour être vaccinées en Espagne ».

Cette déclaration suit de peu une affaire similaire. Les médias espagnols ont en effet affirmé que l’ancien chef des services de renseignement a également été vacciné à Abu Dhabi lorsqu’il est parti à la rencontre de Juan Carlos. Suite à la révélation de cette affaire en janvier dernier, il a été contraint à la démission.

Le gouvernement très critique, le Palais se désolidarise

Le palais royal, sollicité par l’AFP, a refusé de commenter directement cette polémique sur les infantes. Pour justifier ce manque de réaction, il a été précisé que les sœurs du roi ne « font pas partie » formellement de la famille royale.

Le parti de gauche raciale, Podemos (qui est au gouvernement avec le parti socialiste), a au contraire très mal réagi à cette annonce. La ministre de l’Egalité, membre de Podemos et républicaine convaincue, a estimé qu’il s’agit ici d’une « nouvelle de plus contribuant au discrédit de l’institution monarchique. Pour l’opinion, cela constitue un traitement de faveur et des privilèges ». Le ministre socialiste de la Politique territoriale a quant à lui estimé que ce favoritisme était « très mal ».

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