L’enterrement des Césars
L’édito de Marc Pasteger.
À en croire l’audience particulièrement basse, l’enterrement a eu lieu dans une relative intimité. On veut parler de celui des Césars dont la prétendue fête annuelle est tombée dans le trente-sixième sous-sol du caniveau. On s’étonne que Vincent Bolloré, patron du groupe Canal +, si enclin à mettre au chômage des journalistes et chroniqueurs osant l’ironie, ne réagisse pas devant l’étalage d’autant de vulgarité et de médiocrité. La moindre des choses serait de priver d’antenne un groupuscule de nantis jouant, pour certains, les révolutionnaires d’extrême gauche, sombrant dans le mauvais goût absolu et détournant ainsi une soirée a priori consacrée au septième art. Le cinéma, c’est raconter des histoires qui plaisent au public, qui le touchent, le sensibilisent, l’étonnent, le surprennent, le fassent rire ou pleurer, et un peu tout ça à la fois. Le cinéma, c’est s’effacer devant un personnage, servir un auteur.