Chasseurs de microbes (10)
Du XVIIe siècle à Louis Pasteur, Paul De Kruif raconte dans un livre passionnant l’existence hors normes et les découvertes magnifiques de grands savants, pionniers de la science et bienfaiteurs de l’humanité.
En l’année 1799, le grand bactériologue fut frappé d’apoplexie. Trois jours plus tard, sa tête énergique et indomptable se soulevait sans cesse sur l’oreiller : à la joie de ses amis venus pour le veiller, il déclamait, pour les distraire, Le Tasse et Homère. Bien qu’il refusât d’en convenir, comme le dit l’un de ses biographes, ce dernier sursaut d’énergie fut son « Kanto del Cigno », son chant du cygne, car il mourut quelques jours plus tard.
Les pharaons transmettaient leur nom à la postérité en livrant leurs corps aux embaumeurs de la cour, qui les transformaient en momies aussi impressionnantes qu’onéreuses. Les Grecs et les Romains faisaient reproduire leurs traits par de majestueuses statues. Nous avons conservé les portraits de centaines d’hommes illustres. Que nous reste-t-il pour évoquer le brillant Spallanzani ? À Pavie, on vous montre un modeste petit buste de ce savant et, pour autant que la chose vous intéresse, dans le musée voisin, vous pouvez contempler sa… vessie.
