Déconstruire un système
L’édito de Marc Pasteger.


Depuis la campagne #balancetonporc invitant les femmes victimes de harcèlements et de violences sexuelles à porter plainte contre leurs agresseurs, la parole ne cesse de se libérer. Et les hashtags « #balance » ciblant des milieux professionnels en particulier se multiplient. Le dernier en date, né sur Instagram et Twitter, #balancetonediteur, montre que les Belles Lettres ne sont pas épargnées par les très laids comportements. Mais pourquoi pourrait-il en être autrement ? Les témoignages ont commencé à affluer, s’attaquant à un éditeur qui mériterait le prix du goujat, et pire encore. Récemment, à tort ou à raison, Patrick Poivre d’Arvor a eu droit à une volée de confidences exposées dans les médias à propos de ses rapports avec les femmes. Au fil de la seule interview qu’il ait accordée depuis (à « Quotidien » sur TMC), il évoquait « des petits bisous dans le cou, parfois des petits compliments, du charme ou de la séduction » acceptés à une époque et sévèrement rejetés aujourd’hui…