Le «Robert» se met à jour et ajoute des célébrités à ses pages
Jean-Pierre Bacri, Juliette Gréco, Florence Aubenas ou Gaël Faye rejoignent les pages du « Robert Illustré ». Le « Robert », lui, questionne le genre du mot « covid ».
C’est le grand nettoyage dans les dictionnaires pour savoir quoi garder et quoi enlever pour les éditions de 2022. Le Robert Illustré ajoute des personnalités du cinéma, de la littérature et de la bande dessinée. Dans le Robert, il est question d’ajouter tout le vocabulaire né de la pandémie.
Romanciers et auteurs
Dans le Robert Illustré, la section littérature peut s’enorgueillir de voir ses pages se noircir un peu plus. Plusieurs noms sont rajoutés à la liste. Il est notamment question d’ajouter Florence Aubenas, célèbre journaliste qui livre à chaque fois des enquêtes palpitantes sur les grands affaires judiciaires ou justement les oubliés. Dernièrement, elle vient de publier « L’inconnu de la poste », une enquête sur un fait divers français. Gaël Faye, écrivain, musicien et chanteur a lui, publié son roman « Petit pays » qui revient sur le génocide rwandais. L’auteur a d’ailleurs fait adapter son livre au cinéma. Louise Glück, poétesse américaine et prix Nobel de la littérature en 2020, vient étoffer la sélection. On peut lister aussi George R.R. Martin, célèbre écrivain de la série « Game of Thrones », l’historien Yuval Noah Harari qui est l’auteur de « Sapiens », Jean-Christophe Grangé connu pour « Les rivières pourpres » ou bien Bernard Weber connu il y a quelques années pour sa saga de fiction « Les Fourmis ».
La bande dessinée aussi rajoute quelques noms. Pénélope Bagieu s’est illustrée grâce à « Culottées », Fred l’auteur de « Philémon ». Catherine Meurisse, Alan Morre, Akira Toriyama et Jacky Kirby composent une partie de l’équipe.
Le cinéma dans le dictionnaire
Michel Blanc et Josiane Balasko auront leurs quelques lignes dans le Robert Illustré, tout comme le réalisateur Quentin Dupieux, Spike Lee et Éric Rochant. Grand Corps Malade fait son arrivée aussi dans la catégorie cinéma depuis que le slameur est devenu réalisateur avec son film « La Vie scolaire ». Mais ces dernières années ont aussi été beaucoup marquées par la disparition de grands noms comme Jean-Loup Dabadie, Jean-Claude Carrière et Jean-Pierre Bacri. Guy Bedos, Michel Piccoli, Sean Connery, Ennio Morricone et Bertrand Tavernier viennent aussi épaissir le dictionnaire.
Des personnalités publiques seront aussi présentes comme Jean Castex, Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris. Thomas Pesquet, de nouveau dans l’espace sera présent dans la prochaine édition.
Ajoutons à cela que le linguiste, Alain Rey, l’un des principaux créateurs des dictionnaires Le Robert sera aussi dans les pages. Alain Rey est décédé en octobre dernier.
Alors, le ou la covid ?
Dans Le Petit Robert, les choses bougent aussi. Il fait figure d’autorité puisqu’il fait partie des deux plus grands dictionnaires commerciaux de France. Le dicoctionnaire a tranché sur le vocabulaire « Covid ». D’ailleurs la maladie virale s’écrira le « covid » dans le cas d’une utilisation générique du terme et « Covid-19 » pour parler de ce virus spécifique. Pourquoi masculin avec une minuscule ? Parce que pour Le Robert, « l’usage fait loi ». Effectivement, dans le monde francophone, l’emploi du masculin domine largement. Une décision qui n’est pas partagée par l’autre géant de la langue française. Pour le Larousse, la maladie sera toujours avec une majuscule « COVID-19 » ou « Covid-19 ».
Les deux dictionnaires ne sont pas d’accord sur le genre. Pour Le Robert, la priorité est donnée au masculin allant contre l’usage du féminin qui est fait au Canada francophone mais aussi par l’avis rendu par l’Académie française.
« Déconfinement », « distanciel », « cas contact » font bien évidemment leur entrée dans les pages du Petit Robert.
