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«L’homme en slip et à la pelle» réclame 200.000 euros à France Télévision

Selon lui, les images diffusées en 2015 ont porté atteinte à son image. Il demande réparation.

Temps de lecture: 2 min

Jean-Marc Dutouya demande réparation à France Télévision pour avoir diffusé des images de lui qui ont porté atteinte à son image et sa dignité. En effet, le reportage réalisé en 2015, ne le présentait pas du tout sous son meilleur jour. Le 9 novembre 2015, un reportage sur des militants de la Ligue de Protection des oiseaux (LPO) s’est rendu dans le jardin de Jean-Marc Dutouya à Audon, dans les Landes, en France.

Les militants se sont mis à enlever les pièges que Monsieur Dutouya avait dans son jardin. À ce moment, le fils du propriétaire et son oncle ont tenté de repousser les militants, rejoints un peu plus tard par Jean-Marc Dutouya. Ce dernier s’est saisi d’une pelle et a commencé à attaquer les journalistes présents.

Devenue sujet de parodie

Les images de cet homme en slip armé d’une pelle ont fait le tour des réseaux, et sont devenues un sujet de parodie largement utilisé. Ces images ont porté préjudice à l’homme comme l’explique son avocat, Frédéric Dutin : « Mon client a été livré en pâture dans des conditions d’irrespect de sa dignité » a-t-il déclaré au tribunal de Dax.

Il a aussi expliqué que son client subissait des conséquences psychologiques de ce moment, une perte de poids et un AVC. Jean-Marc Dutouya, ancien conseiller municipal, a donc décidé de porter plainte contre France Télévision et réclame 200.000 euros ainsi que la suppression des photos.

Ce n’est pas la première fois que Jean-Marc Dutouya se retrouve au tribunal à cause de cette affaire. En 2017 déjà, il avait été question de juger de l’événement en soit. Le tribunal était arrivé à la conclusion que les pièges étaient légaux, mais que la réaction de Jean-Marc Dutouya était bien une agression « à la pelle ». Aujourd’hui, le procès s’intéresse aux images qui sont ressorties de cet événement.

Au nom de l’intérêt général

Pour France Télévision, ces images tiennent de « l’intérêt général » et de fait, sont « protégées par la liberté de la presse ». Les avocats du groupe ont aussi ajouté que c’était un « reportage d’actualité » avec « un problème de forme et de fond ».

L’avocat a aussi ajouté que l’intéressé « avait très bien vu les caméras ». La défense de Jean-Marc Dutouya a répondu que l’empressement de l’homme tenait du fait « que certains militants étaient en train de molester sa mère de 86 ans devant chez lui ». La décision du tribunal est attendue pour le 15 septembre.

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