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Prison requise contre un ex-manager du rappeur Gims, jugé pour avoir escroqué Universal

Une peine de 18 mois de prison a été requise contre un ancien manager du rappeur Gims, jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Créteil avec d’autres prévenus pour avoir escroqué près de 300.000 euros à Universal Music France entre 2014 et 2016.

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Enregistrements en studio, shooting photo, voyages: Universal Music a payé des dizaines de factures « sans justification » et ne correspondant en réalité à « aucune prestation », a rappelé lundi la présidente du tribunal. Au cœur de cette escroquerie en bande organisée, un ancien manager du label Monstre Marin Corporation, créé par le rappeur Gims.

En 2015, Gims fait appel à ce «label manager» pour l’aider notamment à produire un nouvel album, «Djuna Family». L’enquête montrera que des fausses factures ont été réalisées pour ce projet, alors que Gims assure lui-même n’avoir rien dépensé pour celui-ci, finalement avorté. Pour d’autres projets dont celui prévu avec la chanteuse Vitaa, de « fausses factures » sont également rédigées, selon les enquêteurs.

« C’est lui (le manager NDLR) qui a tiré réellement profit de cette infraction, celui qui est en position de force, qui a pu imposer sa volonté », a souligné la procureure lors de son réquisitoire. « Jamais de ma vie je n’ai fait de fausses factures », a assuré à la barre le manager en niant les faits. « C’est un milieu particulier », « j’établis un budget pour un album et un contrôle de gestion valide, mon rôle est de fluidifier le système » , a ajouté le prévenu, à la tête de plusieurs sociétés de prestations pour différents artistes comme Vitaa ou le chanteur Bramsito.

Pour son avocat, Me Yann Le Bras, « Universal débloque des lignes de budget pour mon client qui utilise des prestataires », plaidant la relaxe car « aucune infraction n’est matérialisée ». « Même si le processus était inhabituel, je ne voyais pas de malversation, pour moi il y avait une forme de logique », a expliqué de son côté un ingénieur du son, prestataire de ce label manager et également prévenu. « Je ne pouvais pas me rendre compte que c’était flou, pour moi c’était la manière de travailler dans ce milieu, pour moi, tout était fait dans un cadre professionnel », a affirmé un autre prévenu, photographe prestataire. Le tribunal rendra son jugement le 27 septembre.

AFP

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