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Voici comment la Maison-Blanche était en panique lorsque Donald Trump avait le Covid-19

Son chef de cabinet a craint que l’ancien président ne meure des suites de la maladie.

Temps de lecture: 3 min

Mardi prochain, un livre relatant la gestion de la pandémie sous Donald Trump paraîtra outre-Atlantique. Et comme c’est le cas depuis plusieurs jours, des extraits paraissent sur les coulisses de ce qui s’est passé à l’époque. Le Washington Post s’est notamment intéressé aux passages traitant du moment où l’ancien président a contracté le Covid-19, en octobre dernier.

Le stratagème pour l’emmener à l’hôpital

Tout commence le 2 octobre 2020. Donald Trump est positif au coronavirus et il le fait rapidement savoir sur les réseaux sociaux. Ce que le public ne sait alors pas, c’est s’il a une forme grave de la maladie ou pas. Or en l’occurrence, un peu plus tard ce jour-là, l’inquiétude monte à la Maison-Blanche. Il a de plus en plus de fièvre et son taux d’oxygène dans le sang baisse.

Le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, lui donne d’abord de l’oxygène puis deux traitements : un cocktail expérimental d’anticorps de synthèse de la société Regeneron, non approuvée par les autorités sanitaires, et l’antiviral remdesivir. Ce dernier était alors utilisé contre les formes graves du Covid-19, même si un mois et demi plus tard, l’OMS a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve de son efficacité contre le coronavirus. Aucune personne extérieure à la Maison-Blanche n’est alors au courant de la dégradation de l’état de santé de Donald Trump.

Peu après, son état se stabilise mais ses médecins s’inquiètent de devoir le mettre sous respirateur. Pour eux, c’est clair, il faut l’emmener à l’hôpital. Mais le président se montre réticent. Afin de le convaincre, il a fallu lui dire qu’il serait préférable qu’il se rendre à l’hôpital tout de suite tant qu’il peut se tenir debout, plutôt qu’en civière si son état empire encore. De peur que le public n’apprenne ce qu’il en est vraiment de son état de santé, il préfère alors quitter immédiatement la Maison-Blanche.

Une agitation éphémère en interne

La panique commence alors à s’emparer des proches collaborateurs du président, qui ne s’étaient pas vraiment préparés à un tel scénario. Le vice-président Mike Pence n’est même pas informé d’un plan pour préparer l’éventualité où le chef d’Etat verrait son état s’empirer. Le chef du cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, aurait alors été rongé par la peur que celui-ci ne meure, selon ses proches. Une réaction partagée par au moins deux membres du personnel de la Maison-Blanche.

Mais une fois arrivé à l’hôpital, Donald Trump commence véritablement à aller mieux. Une personne au fait du dossier médical suggère que ce sont les anticorps de synthèse qui ont « sauvé » le président. Le 3 octobre, Donald Trump passe une série de coups de fils depuis son lit d’hôpital pour savoir comment réagissait le public à son hospitalisation. Il explique alors à son conseiller de campagne, Jason Miller, que cette voie de la guérison, « c'est comme un miracle ». « Je ne vais pas mentir, je ne me sentais pas très bien », a-t-il ajouté. Il poste ensuite plusieurs messages sur Twitter pour montrer que tout va bien.

Le 5 octobre, les médecins suggèrent que le président reste à l’hôpital, mais il n’en a cure. Donald Trump retourne à la Maison-Blanche et ses guérisseurs espèrent qu’il aura retenu la leçon et qu’il appellera enfin les Américains à porter le masque. Peine perdue ! Une fois arrivé devant les caméras, le président regarde vers l’objectif puis retire son masque. A ce jour, le Covid-19 a tué près de 620.000 Américains et presque quatre millions de personnes dans le monde, selon un bilan qui pourrait être en réalité encore plus lourd dans certains pays où les données sont partielles.

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