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Un tableau disparu de Fragonard vendu pour environ 7,7 millions d’euros

Le tableau réalisé entre 1768 et 1770 avait disparu des radars pendant près de 200 ans puis redécouvert lors d’un inventaire de succession par un commissaire-priseur.

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Le tableau représente un philosophe aux cheveux clairsemés et à la barbe blanche, en train de lire un énorme ouvrage. Cette œuvre du peintre Fragonard est considérée comme faisant partie de sa période « la plus virtuose ». Le « Philosophe lisant » est revenu à la surface après plus de 200 ans d’oubli, et a finalement été vendu lors de vente aux enchères pour 7,68 millions d’euros. L’acheteur et collectionneur privé est resté anonyme. Il faisait face à sept autres enchérisseurs.

Le tableau, réalisé entre 1768 et 1770 sur une toile ovale, a d’abord été mis en vente à 1,2 million d’euros. La maison « Enchères Champagne » a organisé la vente. La toile en elle-même est partie à 6,3 millions d’euros, soit un peu plus de cinq fois son estimation, ajouté à cela les 22 % de frais d’achat, le prix monte à 7,7 millions d’euros.

Dans la même famille depuis des générations

La toile de Fragonard, peintre emblématique du XVIIIe siècle, a appartenu à un ami du peintre, Pierre Adolphe Hall, puis a disparu, oubliée. C’est un commissaire-priseur, Antoine Petit, qui l’a retrouvée dans un inventaire de succession dans la Marne. Le « Philosophe lisant » est très bien entretenu, dans son cadre d’origine, « dans la même famille depuis plusieurs générations » comme le détaille le commissaire-priseur. Ses anciens propriétaires ne connaissaient pas la valeur de l’œuvre.

Antoine Petit a vite reconnu « la touche manifestement experte », « les coups de pinceau incroyablement francs » et à l’arrière, l’inscription « Fragonard ». L’œuvre a été authentifiée par l’expert Éric Turquin : « C’est le summum de la peinture française du XVIIIe siècle, par son sujet d’abord (…) et par son exécution brillantissime par Fragonard, très rapide, très légère ».

Sortir du cadre

Fragonard arrive dans la quarantaine au moment où il peint cette toile, et atteint un niveau d’aisance dans la peinture. Il joue avec la matière, la modèle. Il se permet aussi de sortir de ses propres sujets plus féminins et libertins dont il a l’habitude, pour proposer ici, la figure d’un homme mûr. Le cabinet Turquin ajoute que ce portrait fait partie d’une série de neuf autres, « dans la lignée des portraits pittoresques de vieillards (…) appréciés par les peintres hollandais du XVIIe siècle et en premier lieu Rembrandt, que Fragonard admire ».

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