Voir mal n’empêche pas de lire
Au-delà du braille, de multiples formats permettent aux déficients visuels de s’évader.
Depuis 1925, la bibliothèque d’EQLA (le nouveau nom de l’Œuvre nationale des Aveugles) nourrit le besoin vital de lecture des personnes aveugles et malvoyantes. En apparence, il s’agit d’une bibliothèque comme une autre : une étagère pour enfants, un coin scientifique, des rangées de bouquins classés par thème où certains prennent la poussière plus que d’autres, un ordinateur qui traîne sur un bureau, les conseils avisés de cinq travailleurs qui épaulent les utilisateurs des lieux, quand ils ne tournent pas les pages d’un roman. À y regarder de plus près, quelques indices laissent à penser que l’espace installé au rez-de-chaussée d’un haut immeuble à appartements de Woluwe est dédié à un public déficient visuel.