Les musées sans voiture (4): le savoureux musée de la gourmandise
Véritables joyaux de notre patrimoine culturel, ils regorgent de trésors. Chaque semaine de l’été, l’un d’entre eux est mis à l’honneur dans le « Soir mag ».
Ah, la gourmandise ! Usuellement qualifié de « goût pour la nourriture », ce petit plaisir coupable voit sa véritable signification revêtir une réalité bien plus ambiguë qu’il n’y paraît. « J’ai parcouru les dictionnaires au mot Gourmandise, et je n’ai point été satisfait de ce que j’y ai trouvé. Ce n’est qu’une confusion perpétuelle de la gourmandise proprement dite avec la gloutonnerie et la voracité : d’où j’ai conclu que les lexicographes, quoique très estimables d’ailleurs, ne sont pas de ces savants aimables, qui embouchent avec grâce une aile de perdrix au suprême, pour l’arroser, le petit doigt en l’air, d’un verre de vin de Laffite ou du Clos-Vougeot. » Ainsi Brillat-Savarin (XIXe siècle), éminent homme de loi et grand gastronome, s’offusquait, dans sa « Physiologie du goût », de la complexité de définir ce péché capital.