Accueil Soirmag Royal

Qui était l’oncle de la reine Mathilde qui vient de décéder?

Le comte était également un homme politique qui s’était fait remarquer pour ses positions flamingantes et plusieurs affaires judiciaires.

Temps de lecture: 3 min

Ce lundi, la reine des Belges est en deuil. Son oncle paternel, Henri d'Udekem d'Acoz, est décédé à l’âge de 87 ans. Un coup dur pour Mathilde qui a déjà perdu son père, Patrick, en 2008. Elle n’a désormais plus qu’un oncle, Raoul. Mais au-delà de son lien avec la reine, Henri d'Udekem d'Acoz était un membre éminent de la noblesse belge et a mené une carrière pas toujours des plus calmes.

Une longue carrière de bourgmestre et d’avocat

L’oncle de la reine était l’aîné de l’ensemble de la famille d'Udekem d'Acoz et aussi l’arrière-arrière-petit-fils de son premier représentant, Gérard François Xavier d'Udekem d'Acoz. Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, il ne vient pas d’Acoz, dans la commune de Gerpinnes, mais du village de Proven, en Flandre occidentale et à la frontière avec la France. C’est là que se situe le château de Couthof, qui appartient à sa famille.

Après un doctorat en droit, il devient avocat à Ypres puis s’intéresse plus spécifiquement à la politique. En 1960, il devient bourgmestre de Proven et c’est durant ce mandat qu’il devient baron, en 1966. Avec la fusion des communes, il continue ensuite à être bourgmestre à Proven-Krombeke de 1970 à 1976, puis à Poperinge de 1982 à 1983 et de 1995 à 2005. Pendant tout ce temps-là, il continuera à mener sa carrière d’avocat.

Affaires judiciaires et attirance pour la N-VA

Mais ce n’est qu’avec le mariage de sa nièce avec le prince Philippe en 2000 qu’il devient comte. La presse s’intéresse alors de plus en plus à sa famille, lui y compris. C’est ainsi qu’en 2004, les médias relaient sa condamnation en justice pour confusion d'intérêts dans sa fonction de bourgmestre de Poperinge. En cause : une maison déclarée inhabitable alors qu’elle venait d’être vendue à son frère Patrick. Il a dû payer quelques milliers d’euros en conséquence.

Après la fin de son mandat de bourgmestre, ce membre du CD&V surprend par son attirance de plus en plus prononcée pour la N-VA de Bart De Wever. En 2010, Het Laatste Nieuws fait savoir que le comte trouve ce parti sympathique et qu’il se reconnait dans une bonne partie de son programme. S’il est contre la scission de la Belgique et se prononce en faveur de la monarchie, il ne cachait pas son attrait pour l’accroissement de l’autonomie de la Flandre. Bart De Wever avait alors répondu que « le comte était le bienvenu chez nous ». Finalement, il n’en sera rien et Henri d'Udekem d'Acoz ne rejoindra jamais la N-VA.

Enfin, plus récemment, en 2016, le tribunal de Courtrai l’a condamné à six mois avec sursis et à une amende de plus de 4000 euros pour une affaire d’escroquerie. En 2018, il a été acquitté en appel par la cour de Gand, estimant que l’escroquerie n’était pas prouvée.

Notre sélection vidéo

Sur le même sujet

Aussi en Royal

Voir plus d'articles

À la Une