Alanis Morissette se confie sur des viols qu’elle a subis lorsqu’elle avait 15 ans
Dans un nouveau documentaire sur sa vie, Alanis Morissette révèle avoir été violée au tout début de sa carrière d’artiste.
Au Festival international du Film de Toronto sera présenté ce mardi un documentaire sur la vie et la carrière d’Alanis Morissette, intitulé « Jagged ». Et c’est dans ce film que, pour la première fois, la star canadienne affirme avoir été violée lorsqu’elle avait 15 ans.
« Je vais avoir besoin d’aide parce que je ne parle jamais de ça », annonce Alanis Morissette dans le documentaire, que le Washington Post a pu voir. « Il m’a fallu des années de thérapie pour ne serait-ce qu’admettre que j’avais été victime de quoi que ce soit. Je disais toujours que j’étais consentante, puis on me rappelait : ‘Hé, tu avais 15 ans, tu n’es pas consentante à 15 ans’. Maintenant, je me dis : ‘Oh oui, c’était tous des pédophiles. C’est du détournement de mineur », poursuit la chanteuse, qui a connu le succès très tôt.
Si elle n’a jamais parlé de ces abus sexuels publiquement avant, Alanis Morrissette explique qu’elle s’est tue pour protéger ses proches : « Le fait que je ne raconte pas d’informations spécifiques sur mon expérience en tant qu’adolescente était presque uniquement lié à la volonté de protéger – protéger mes parents, protéger mes frères, protéger mes futurs partenaires ». Sans jamais donner le nom de ceux qui ont abusé d’elle, elle confie tout de même qu’elle a tenté d’en parler à quelques personnes à l’époque, mais « c’est en quelque sorte tombé dans l’oreille d’un sourd », se désole-t-elle. « Vous savez, beaucoup de gens disent : ‘Pourquoi cette femme a-t-elle attendu 30 ans ?’ Et je leur réponds : ‘Va te faire f***’. Les femmes n’attendent pas 30 ans. Soit personne ne les écoutait, soit leur gagne-pain ou leur famille était menacée […] Les femmes n’attendent pas, c’est notre culture qui n’écoute pas. », martèle Alanis Morissette, qui a aujourd’hui 47 ans, dans « Jagged ».
Si elle a participé au film, produit par HBO, l’interprète de « Ironic » n’assistera pas à la première au Festival de Toronto. D’après le Washington Post, elle est « mécontente du documentaire, pour des raisons inconnues ».