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Les victimes du 13-Novembre furieuses après le discours de Salah Abdeslam (vidéo)

Elles se sont montrées choquées après que le terroriste ait affirmé qu’il n’y avait « rien de personnel » dans l’attaque de 2016.

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« Un discours haïssable qui a le mérite de la limpidité ». Pour Georges Salines, le père d’une fille tuée au Bataclan en 2016, a été abasourdi par les propos de Salah Abdeslam ce mercredi, lorsque ce dernier a justifié les attentats du 13-Novembre devant le tribunal. « On a visé la France, la population, les civils mais on n'a rien de personnel contre ces gens-là », a déclaré le terroriste, qui ne nie rien aux faits. Des propos qui ont choqué les victimes présentes dans la salle, certaines tremblant ou pleurant.

« C'est d'une indignité absolue »

« Quand il nous dit qu’il n’y a rien de personnel, on a quand même envie de rigoler un peu parce que j’ai quand même pris deux balles », réagit à Quotidien l’une des victimes du Bataclan, Sophie Parra. « C’était assez dur, sur le coup j’ai pleuré. Et puis au fur et à mesure qu’il s’exprimait, j’étais en colère. A aucun moment il ne s’est excusé. Ce n’était pas contre nous, c’était contre la France, mais c’est nous qui étions là. Donc si, c’était contre nous ».

« Je ne m'attendais pas au bout d'une semaine de procès à ce qu'il décomplexe son propos », se désole auprès de BFMTV David, une autre victime des attentats. « C'est d'une facilité et d'une violence. C'est d'une indignité absolue. C'est un manque de respect envers le vécu de toutes les victimes ».

« C’est évident que c’est violent de venir dire ‘j’assume’ et ‘je le referai demain et c’est normal’, et en plus ‘je vous ai tués mais il n’y a rien de personnel’. Je pense qu’il ne prend pas la mesure de ce qu’il dit », réagit auprès de Quotidien Gérard Chemla, avocat d’une des parties civiles.

A part Salah Abdeslam, les autres accusés se sont désolidarisés des attentats et les ont même « fermement » condamnées. Les victimes, pas toujours convaincues de leurs propos, ont néanmoins salué le fait que la cour leur donne la parole. « C'était opportun et fait de manière intelligente de leur donner la parole à ce moment-là du procès », conclut Georges Salines.

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