L’eldorado du bistouri
Prix cassés, hôtels confortables, publicités tapageuses : de plus en plus de Belges cèdent aux sirènes du tourisme médical. Gare aux conséquences sur la santé !
L’aéroport d’Istanbul dépasse le million de mètres carrés. Au sein de ce gigantesque labyrinthe, certains visages attirent les regards curieux. Ici, un homme dont la tête est entourée d’une bande de gaze blanche, son crâne piqué de points rouge sang – signe d’un implant capillaire encore frais. Là, une femme au nez couvert d’une coque pâle et aux pommettes tuméfiées, séquelles d’une rhinoplastie en phase de guérison. Fin septembre, dans l’avion qui relie la ville turque à Bruxelles, une dizaine de passagers portent les marques d’une opération esthétique réalisées sur les rives du Bosphore. Il faut dire que la lutte contre la calvitie a propulsé la Turquie sur le devant de la scène du tourisme médical. L’industrie du cheveu a emporté dans son sillage d’autres interventions esthétiques. Dans les cliniques d’Istanbul, des patients venus des quatre coins du monde optent pour des opérations plus invasives, abdominoplasties et liposuccions en tête.
