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Poutine juge une journaliste «trop jolie» pour le comprendre: elle devient la cible du sexisme de la presse russe

L’Américaine a notamment été accusée d’avoir été un « objet sexuel » destiné à distraire le président russe.

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Il y a une semaine Vladimir Poutine était présent au grand forum russe de l’énergie et a été interrogé par la journaliste américaine Hadley Gamble, correspondante pour la chaîne CNBC à Abou Dhabi. Alors que celle-ci lui demande quelle est son analyse de l’envol des prix de l’énergie, le président russe lâche une remarque sexiste, estimant que son interlocutrice est « trop jolie » pour comprendre. « C’est une jolie femme mais je lui dis une chose et elle me répond immédiatement le contraire comme si elle n’avait pas entendu ce que je venais de lui dire », a-t-il déclaré devant elle tout en souriant. Depuis, l’incident a été très commenté outre-Atlantique, les médias américains reprochant le sexisme de Poutine. Action, réaction : la presse russe, souvent sur la même longueur d’onde que le président, ne cesse d’attaquer Hadley Gamble avec d’autres critiques sexistes à son encontre.

Quand les médias russes se déchaînent

A la télévision russe, les commentateurs ont longuement commenté non pas les propos de Poutine mais le comportement et les habits de Hadley Gamble. Pour certains, elle aurait porté une robe trop serrée et elle ne portait pas de collants, ce qui aurait mis ses jambes un peu trop en valeur à leur goût. Un affront manifestement bien plus grave selon eux que le comportement de Vladimir Poutine. Ils ont même critiqué les moments où la journaliste passait sa main dans ses cheveux.

Comme le fait savoir le New York Post, des médias d’Etat russes ont ainsi considéré que Gamble a agi « comme un objet sexuel » pour distraire le président Vladimir Poutine,. C’est notamment le cas du propagandiste Dmitri Kisselev, qui présente l’une des émissions préférées de Vladimir Poutine. Il n’a ainsi pas manqué de critiquer de long en large les faits et gestes de la journaliste. La populaire animatrice Olga Skabeyeva estime pour sa part que Gamble faisait partie d'une « opération spéciale » américaine ciblant Poutine.

Un tel acharnement sur un journaliste étranger est rare en Russie, ce qui pourrait être lié aux autres questions d’Hadley Gamble sur l’opposant Alexeï Navalny et sur le prix Nobel de la paix, remis à un journaliste russe. Hadley Gamble, pour sa part, préfère en rire. Elle a notamment publié une photo sur Instagram où elle s’amuse de la une du journal russe Kommersant qui montre ses jambes. « Mon meilleur angle », commente-elle.

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