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Elise Lucet répond aux critiques de Nicolas Hulot concernant l’enquête d’«Envoyé Spécial»

La présentatrice de l’émission est revenue sur le déroulement de l’enquête journalistique.

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Alors qu’une enquête pour viol et agression sexuelle a été ouverte à l’encontre de Nicolas Hulot suite au reportage d’« Envoyé Spécial », de nouveaux témoignages pourraient se faire entendre dans un futur proche.

C’est en tout cas ce qu’a affirmé Élise Lucet, présentatrice d’« Envoyé Spécial », lors d’une intervention sur BFMTV, au lendemain de la diffusion de « Nicolas Hulot : des femmes accusent ». Selon elle, depuis le début de l’enquête journalistique, d’autres femmes ont raconté aux équipes de l’émission avoir été agressées sexuellement par l’ancien ministre français de la Transition écologique. Ces femmes « n’ont pas encore témoigné parce que ce n’est pas encore le moment pour elles », a expliqué Élise Lucet, mais « elles sont en train de réfléchir à savoir si elles vont le faire ».

Pas de prescription en journalisme

Les faits que ces victimes présumées reprochent à Nicolas Hulot sont maintenant prescrits, mais la journaliste a rappelé sur le plateau de BFMTV puis de « C à vous » que s’il y avait bien une prescription au niveau judiciaire, « en matière de journalisme, il n’y en a pas ». « Imaginez qu’on découvre un scandale qui date de 25 ans, mais qui est une affaire d’état et qui concerne des politiques. Est-ce qu’on s’interdirait d’en parler parce que cette affaire a 25 ans ? Il n’y a pas de prescription en journalisme. Il y a même parfois du journaliste historique qui remonte à deux siècles et on a raison de le faire », a déclaré Élise Lucet.

Pour défendre son reportage face aux critiques de Nicolas Hulot – qui a dénoncé « une justice qui se déplace sur les plateaux de télévision » –, la journaliste a également rappelé que les équipes d’« Envoyé Spécial » avaient contacté Nicolas Hulot pour lui faire entendre les témoignages à charge et le faire réagir dans le reportage. Mais le principal concerné a refusé. « Dire à des journalistes qui font simplement leur travail de recueil de témoignages, de vérification journalistique, de recoupement, de contradictoire, qui proposent à Monsieur Hulot une interview, qui proposent à ses avocats le contradictoire et une interview… Si ça, ce n’est pas du journalisme et si là on nous accuse de faire un tribunal médiatique, je ne comprends pas. Ce n’est pas un tribunal, ça s’appelle une enquête journalistique », a ajouté Élise Lucet, soulignant le soutien reçu de la part de France Télévisions pour mener l’enquête.

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