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L’assassinat de Gaston Calmette, directeur du «Figaro»

Un geste fou sur fond politique qui est aussi la vengeance d’une femme humiliée, épouse d’un ministre de premier plan.

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Chroniqueur Temps de lecture: 6 min

Nous sommes à Paris, le lundi 16 mars 1914. Il est 17h15. Le directeur du « Figaro », Gaston Calmette, vient d’ouvrir la porte de son bureau à une femme élégante qui attend depuis plus d’une heure d’être reçue. Il est étonné et vaguement inquiet depuis que sa secrétaire lui a révélé l’identité de cette femme : Henriette Caillaux, la femme du ministre radical des Finances, Joseph Caillaux, ancien président du Conseil, chef du Parti radical, contre lequel il mène depuis plusieurs mois une campagne de dénigrement d’une violence inouïe. Joseph Caillaux est d’autant moins populaire qu’il bataille à la Chambre des députés pour que la loi instaurant l’impôt sur le revenu soit enfin adoptée. La classe politique l’accuse aussi d’être responsable de la chute du président du Conseil Louis Barthou, son principal adversaire politique, ami du président Raymond Poincarré. Depuis la chute de Barthou, Gaston Calmette a pris pour cible Joseph Caillaux dans une série d’articles dévastateurs.

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