Les grands débuts du «style Chatiliez»
« La vie est un long fleuve tranquille », 20h05, Tipik - Trois étoiles
Bien avant « Bienvenue chez les Ch’tis » de Dany Boon, l’ambiance du Nord avait déjà servi de terreau à une autre comédie tout aussi unique. En 1988, « La vie est un long fleuve tranquille » avait fait la rare unanimité de la critique ainsi que du grand public d’outre-Quiévrain, et fut l’un des plus gros succès du millésime. Rappelons l’histoire de ces deux familles que tout semble opposer. D’un côté les Groseille et leurs six enfants, subsistant de combines et menus larcins. Franck, le fils aîné de 18 ans, est d’ailleurs derrière les barreaux. Seul Momo, douze ans, semble échapper à la bêtise ambiante et familiale… De l’autre, les Le Quesnoy, famille assez aisée et de bonne éducation traditionnelle, catholique pratiquante. Le père est directeur régional d’EDF et la mère est très active dans la paroisse, autrement occupée par l’éducation des cinq enfants dont Bernadette, douze ans également, est en quelque sorte le « vilain petit canard », avec sa manie de chaparder le maquillage maternel et celle de privilégier les tenues légères.