La tueuse de la rue Courtalon
Au printemps 1671, plusieurs disparitions mystérieuses de jeunes gens aisés secouent Paris. Le sergent Benoît Lecoq va utiliser son propre fils comme appât.
Entre mars et juin 1671, pas moins de 26 jeunes gens âgés de 17 à 25 ans disparaissent mystérieusement dans plusieurs quartiers de la capitale, et en particulier dans les environs du Faubourg Saint-Antoine. Pas de témoins, pas de corps, pas de vêtements ou d’effets personnels retrouvés. Les victimes ne se connaissaient pas, n’avaient pas de relations ou d’amis communs. Tous semblent s’être littéralement évaporés. À partir du printemps, les plus folles rumeurs se répandent dans Paris. On commence à parler de… juifs qui enlèveraient ces jeunes victimes dans le seul but de crucifier des chrétiens !
On prétend qu’une princesse, proche de la Cour du Roi, est atteinte d’une maladie du foie et qu’elle a fait tuer ces malheureux pour prendre des bains de sang humain, seul remède à son mal. On accuse aussi les ébénistes et les fabricants de meubles du Faubourg d’être au service de cette grande dame qui leur aurait assuré l’impunité.